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- LES DESSOUS DES PLIS -

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- Chroniques d'une fabrique collective -

#1.3_NUIT NOIRE

01.07.20_Chronique 1 // Nuit Noire

La nuit n’est pas une trame. Samuel nous le dit. Peut-être plus une mosaïque, ou bien un réseau. Quelque chose de complexe à regarder au croisement des intelligences, comme une expérience de nature. À ne pas idéaliser, à essayer de comprendre.
#1.3. ne sera donc pas « Trame noire », mais « Nuit noire », le nouveau numéro de Dépli. Nuit, pour évoquer ce temps et ces espaces que l’on éclaire, que l’on fantasme, que l’on oublie et que l’on méconnait. « Noire », car l’obscurité semble aujourd’hui un terrain de combat, ou plutôt un terrain à défendre, en tous cas, un terrain à arpenter et à comprendre.


 

13.08.20_Chronique 2 // Les nuances de la nuit

La nuit héberge une multitude d’autres couleurs que le noir. Il y a d’abord l’heure bleue qui ouvre pour quelques instants le bal symphonique des oiseaux mais aussi le large panel de couleurs jaunes et orangers qu’offre la lumière artificielle dans lequel Grégoire propose de nous faire voyager. C’est aussi cette trame à décomposer, comme autant de couches de temps superposés, que Sophie tente de sculpter par diffraction. #1.3. fait donc l’expérience quasi magique de s’approcher des différentes sources lumineuses disséminées dans la nuit urbaine pour désolidariser les couleurs et révéler l’étendue du spectre. Le noir n’étant plus du tout une absence de couleur.

31.08.20_Chronique 3 // Frontière épaisse

#1.3. propose de suivre Samuel, là où les luttes convergent. Quand penser et construire le réseau écologique sombre ne signifie pas toujours « débrancher » les territoires mais aussi revégétaliser les villes pour créer de l’ombre. Démultiplier la nuit à travers ces milliers de nuances. La frontière entre le jour et la nuit n’est pas une ligne inframince mais un espace-temps irisé dans lequel Grégoire se plonge en éclaireur (presque-éclairé?) explorant pour nous le flou des limites.

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Photo : A.J. (2014)

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Photo : A.J. (2013)

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Photo : Elijah Beatonn sur unsplash

04.09.20_Chronique 4 // Les habitants de la nuit

Quand vient la nuit, partout sur le territoire, on entend d’autres chants. Est-ce qu’ils apparaissent à la tombée du jour? Ou sommes-nous seulement devenus à ce moment-là assez silencieux pour pouvoir les entendre? Chaque son, chaque bruissement, chaque cri ajoute à la liste de ce bestiaire nocturne qui occupe Samuel dans ses recherches, que tente de capturer Sophie sur le papier et qui se déplie au sens propre comme au figuré dans les descriptions en déluge de Grégoire. Mais peut-être que dans ce #1.3. se cachent aussi d’autres présences. Les fantômes ne sont pas toujours ce/ceux que l’on croit.

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Croquis préparatoires de Sophie Fernandez

04.09.20_Chronique 5 // Totems

Un flash et tout le monde disparait. Dans la lutte contre la pollution lumineuse, il y a des animaux totems: la chouette, le grand paon de nuit, le ver luisant… Ils peuplent les logos des associations, les discours des scientifiques et des militants à mesure qu’ils disparaissent de leurs milieux de vie. Si l’on n’essaie pas d’éteindre la lumière, c’est eux qui glisseront vers l’extinction. Mais à travers les pages nocturnes de #1.3., on rencontre également d’autres espèces qui, elles, sont capables (parfois à leurs dépends) d’exploiter la manne de l’éclairage, renvoyant ainsi à une plasticité comportementale du vivant. Un numéro comme une fenêtre sur un monde en pleine mutation. Vers quels futurs urbains?

16.09.20_Chronique 6 // Représentation
Comment représenter la profondeur de la matérialité urbaine ? La ville n’est pas un plan. Elle se déploie dans une épaisseur vivante difficile à saisir par la carte. Le dessin peut alors nous en dire autre chose.
Justement, le dessin de Sophie Fernandez s'empare du déploiement des pages de Dépli pour donner à voir les multiples dimensions de la spatialité urbaine. Tournez les pages, vous découvrirez le devant puis le derrière du buisson. La faune nocturne visible, en premier plan - espèces totem de la nuit urbaine. Puis les animaux qui se cachent de la lumière du lampadaire, à l’ombre des feuillages.
Tournez les pages pour entrer dans l’épaisseur de la ville la nuit. Une autre façon de représenter la matérialité du monde.


 

28.09.20_Chronique 7 // Vertige des sciences naturelles et complexité du vivant
Grégoire nous raconte.
Rencontrer un scientifique, parler avec lui, lire un peu pour (se r)assurer dans l’échange et puis… être pris d’un vertige : un vertige de mots, de concepts, de définition, de connaissances. Surtout quand ce savoir sert à regarder le vivant dans toute sa complexité et son foisonnement.
Ne pas s’arrêter à ce vertige. Au contraire puiser dans ce frisson une matière à écriture. Voilà.

C’est aussi ça Dépli : la rencontre entre des mondes et donc la rencontre entre des langues. Un exercice de traduction. 

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Photo : Brian Mcgowan sur Unsplash

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Photo : Liviu Florescu sur Unsplash

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Photo : Nawab sur Unsplash

02.10.20_Chronique 8 // Sous le lampadaire
Souvent la nuit, quand on perd ses clés, c’est sous le lampadaire que l’on cherche. Pour autant, est-ce bien là qu’elles ont le plus de chance de tomber ?
Tant d’animaux près de la lampe, papillons, moustiques et chauves-souris, comme aimantés par cette lumière artificielle qui émousse l’obscurité nocturne. Mais, sont-ils vraiment tous là ?
Le regard de celui qui observe ce que le réverbère fait à la faune nocturne n’est-il pas, lui aussi, victime de ce pouvoir d’attraction qu’exerce la lumière. Les clés tombent parfois dans le noir et il se passe sans doute des choses en dehors du faisceau. Mais comment les voir ?

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Photo : Catalin Pateo sur Unsplash

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